Exit les visites au pas de course et les séjours formatés ! En effet, depuis quelques années, de plus en plus de vacanciers choisissent de se tourner vers un mode de voyage alternatif : le slow tourisme. Loin du tourisme de masse, ce mouvement favorise l’environnement et l’économie locale tout en replaçant l’humain au cœur de la destination. Partir hors des sentiers battus, vivre des expériences originales, faire des rencontres tout en se donnant le droit au repos sont autant d’arguments qui séduisent de nombreux de visiteurs. Vous souhaitez en savoir plus sur cette forme d’écotourisme ? Nous vous proposons un tour d’horizon de cette nouvelle tendance.
Le voyageur voit ce qu’il voit, les touristes voient ce qu’ils sont venus voir
G.K. Chesterton
Quel est le principe du Slow Tourisme ?
Profiter au maximum, ne rien manquer… ce sont souvent les prétextes les plus évoqués pour justifier la cadence infernale que certains d’entre nous s’imposent pendant leurs congés. Le slow tourisme s’inscrit dans une philosophie tout à fait différente.
Effectivement, pratiquer le tourisme doux c’est voyager en prenant le temps d’explorer une destination. C’est s’imprégner des richesses du patrimoine et de la nature environnante, loin des circuits traditionnels et des bains de foule. Mais également favoriser les rencontres avec les habitants, découvrir les savoir-faire locaux et les spécialités du territoire. En bref, vivre des expériences uniques au lieu de les consommer.
Le slow tourisme, c’est aussi se donner le droit à la déconnexion, à ne pas s’imposer un planning de visites à respecter quoi qu’il en coûte. C’est tout simplement ne plus passer de vacances stressantes, mais authentiques et pleines de sens !
Pourquoi ce mode de voyage alternatif a-t-il le vent en poupe ?
Durant nos escapades, nous avons tendance à accumuler un nombre incalculable de photos et de vidéos. Le but ? Montrer aux autres que nous passons de bons moments même si nous ne profitons pas pleinement de l’instant présent. Vous avez d’ailleurs, sûrement déjà croisé des groupes de touristes qui déambulent dans des monuments historiques sans prendre une pause pour contempler ce qui les entoure. Le slow tourisme va à l’encontre de tout cela. Il attire en ce sens un nombre croissant de vacanciers qui désirent se déconnecter des sollicitations du quotidien et qui partent à la recherche de séjours éthiques et durables.
Ce type de voyage correspond aux convictions environnementales, économiques et sociales de ses adeptes. Ils expriment :
- le souhait de pratiquer un tourisme plus écologique en favorisant les mobilités douces (vélo, la marche, les transports collectifs et le co-voiturage) et les destinations de proximité ;
- la volonté de privilégier une consommation plus raisonnée en choisissant des hébergements écoresponsables et des produits issus des circuits courts ;
- l’envie de participer à des animations en immersion et de partager le mode de vie des populations locales.
Quelles activités sont adaptées à des "slow vacances" ?
Comme vous avez pu le constater, le slow traveler préfère la qualité à la quantité. Néanmoins, pour un city break ou une escapade à la campagne, son objectif reste toujours le même : vivre des expériences uniques..
Certains loisirs tels que le cyclotourisme ou la randonnée tirent leur épingle du jeu en la matière. À pied ou à vélo, on peut admirer à son rythme la faune et la flore, s’émerveiller devant le patrimoine culturel et paysager. Mais aussi faire des haltes au gré de ses envies et de ses rencontres. De même, explorer une région à bord d’un bateau, d’une péniche ou à cheval sont des idées à retenir pour quiconque souhaite adopter cette manière de voyager.
De multiples offres permettent au visiteur de vivre un moment insolite. Manger dans un bistrot de pays, découvrir un site naturel avec un guide passionné, déguster un miel en compagnie d’un petit producteur… Si pour les locaux c’est banal, pour cette clientèle cela présente un véritable retour aux sources.
Comment adapter son offre pour devenir un prestataire engagé en "tourisme lent" ?
« 44 % des Français se déclarent prêts à payer plus cher leur séjour afin de voyager de manière responsable et respectueuse de l’environnement. » – Sondage IFOP
De nombreuses initiatives en adéquation avec cette tendance fleurissent un peu partout dans le monde. En France, de plus en plus d’acteurs de la filière touristique ont choisi de suivre le mouvement comme le collectif Slowlydays en Mayenne, la fédération française de voile ou bien l’association Vélo Loisirs Provence.
Vous êtes un hébergeur, une agence de voyages, un réceptif, etc., et vous avez la volonté de vous engager dans cette démarche ? Le slow tourisme demeure avant tout un tourisme de conviction alors n’hésitez pas à vous poser les bonnes questions au préalable telles que :
– Qu’ai-je envie de transmettre ?
– Que suis-je en mesure de partager ?
– En quoi ma proposition est-elle pertinente ?
Si vous cochez toutes les cases ou presque, foncez ! Nous vous recommandons pour définir ou reformuler votre offre de vous rendre sur le site de la direction générale des entreprises (DGE). L’organisme met à disposition une boîte à outils avec des tutoriels bien pensés, téléchargeables en ligne, pour vous accompagner dans cette transition et tester l’engagement de votre structure. Néanmoins, si vous rencontrez la moindre difficulté n’hésitez pas à vous rapprocher de votre office ou de votre comité départemental de tourisme. Ils sauront vous donner des conseils avisés pour résoudre vos problématiques.
Ce tourisme alternatif offre de véritables réponses à nos préoccupations actuelles. En effet, il s’inscrit dans une volonté de consommer autrement et de respecter l’environnement. Mais, ses avantages ne s’arrêtent pas là. Choisir ce mode de voyage c’est se laisser guider au gré de ses envies et s’accorder du temps pour soi. En ce sens, cela contraste fortement avec les diktats de notre société du « toujours plus vite » et du « tout, tout de suite ». Autant d’éléments qui nous incitent à penser que le slow tourisme est loin d’être une mode passagère.
Vous vous reconnaissez dans cet état d’esprit et vos prestations sont basées sur l’immersion, le partage et la découverte ? Sautez le pas et osez le slow tourisme ! Nous serons heureux de vous accompagner dans la mise en place de votre stratégie digitale à cette occasion.
Article rédigé par Céline TARIS @C.Lignes
Élève FRW
